De Rio à Manaus, j’ai sillonné le Brésil pendant trois mois. Jorge Amado, le célèbre écrivain Bahianais, racontait déjà dans les années 30 le mode de vie Brésilien. Il détaillait l’entraide dans les morros, les stands d’acajaré aux saveurs pimentés, la ferveur des sambas, ou encore les macumbas durant lesquelles la frontière entre les hommes et les esprits s’effrite. Mais aussi la brutalité, le racisme et les inégalités. À Salvador de Bahia, alors que les bandes de gamins s’alpaguent avant de plonger dans l’eau de la baie de tous les Saints, un constat me frappe. Ce Brésil décrit par Amado est toujours vivant, éclatant même.