Coincée entre deux volcans, la Plaine des Cafres constitue un territoire unique à la Réunion. Elle doit son nom à un groupe d’esclaves cafres en fuite, qui avait trouvé dans cette plaine reculée un endroit propice où se cacher. Dès le XVIIIème siècles, ils sont rejoints par des éleveurs de bovins issus de populations dites de « Petits blancs des Hauts », venus s’y installer en raison du climat frais et humide qui offre de nombreuses pâtures. La pauvreté des habitants est grande, si bien que la plaine souffre pendant longtemps d’une image péjorative.
Plus tard, au cours des années 1970, une agriculture diversifiée et collective cède progressivement la place à une filière structurée autour de productions animales spécialisées. Des techniciens venus de métropole aident à la mise en place de ces nouveaux modes d’élevage, basés sur le modèle métropolitain d’après-guerre. Aujourd’hui, c’est de la Plaine des Cafres que vient l’essentiel du lait produit à La Réunion. Humide, régulièrement plongée dans le brouillard, et structurée autour de pâturages bovins, la Plaine offre des panoramas qui contrastent avec la nature tropicale de l’île. C’est un véritable bout de Normandie en trompe l’oeil dans l’océan Indien.











